lundi 23 mai 2011

La mère horizontale, Carole Zalberg


Quatre femmes.
Quarte femmes dont les histoires suivent le cours de l’Histoire.
Une mère d’avant-guerre engendre une trentenaire futile soixante-huitarde mariée qui quitte mari et enfants dès que le premier venu pointe le bout de son nez pour partir vivre de libertinages et devenir, au final, une bobo riche des beaux quartiers de Paris.
Trois gosses d’un premier lit et parmi eux, Sabine, l’aînée. Celle qui élèvera ses frères et sœurs, celle qui vivra avec de grands yeux d’ados les changements des années 1970, celle jouera avec les hommes jusqu’à l’overdose simplement pour faire concurrence à sa propre mère… jusqu’à rencontrer le bon sur un coup de tête.
Ils auront une enfant, la narratrice, qu’elle élèvera de manière fusionnelle, comme si elle n’avait jamais coupé le cordon.
Elle l’élèvera mais la voir grandir et s’éloigner peu à peu intellectuellement sera comme un désastre alors elle retouchera à la boisson et aux drogues de sa jeunesse.
Puis l’enfant grandira et racontera cette histoire, que l’on découvre travers ses yeux de mère angoissée, puisque la même, 20 ans après, à l’heure o elle raconte cette histoire de famille qui a pour décor l’Histoire avec un grand H et ses changements, est enceinte.
Enceinte avec la peur de finalement appartenir à celle lignée de femme qui, par envie de trop en faire, de faire trop bien, ou de ne rien faire du tout, n’ont jamais réussi à être des mères sentimentalement parlant.
C’est simple, bien écrit, entraînant et on a envie de rouvrir ce livre dès que l’on a cinq minutes tant il est captivant.

Albin Michel
2007

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