lundi 5 décembre 2011

L'appel de l'huitre, Pascal Dessaint


Qu’est-ce qu’on s’emmerde !
Bon, si c’était bien écrit, ça sauverait les meubles, mais même pas. C’est simple, mièvre, trop léger, avec des gens qui chassent les guêpes, observent les papillons et se disent que oh, c’est beau la nature, et c’est vivant.
Rien de plus.
L’appel de l’huître, c’est un peu comme un album de Laurent Voulzy, en fait.

ed Rivages, mars 2009

samedi 26 novembre 2011

la part de l'autre, Eric Emmanuel Schmitt



Et si Adolf avait été accepté aux Beaux-Arts ?
C’est la question que l’auteur s’est posé. So il n’avait pas essuyé un refus, sa vie aurait-elle été la même ?
Notre vie, celle des européens aurait-elle connue une guerre ?
C’est avec brio qu’il brosse deux portraits croisés. Celui d’Hitler en s’inspitant d’archives et celui d’Adolf H., jeune peintre talentueux qui finira pas enseigner l’art... les deux feront la guerre de 1914, le premier en sortira comme dans les livres d’histoire, le segond idéaliste puis amoureux.
Il FAUT lire ce bouquin, bien écrit malgré quelques (très petites) longueurs.
C’est fou de vérité et percutant à la fois.

A l'abri de rien, Olivier Adam



Malgré une fin qui part un peu en sucette, ce livre qui a obtenu le prix France Télévision en 2007, dépeint vec brio la vie des ces associatifs qui se battent au quotidien pour aider leurs semblables dans une France qui devient de plus en plus égoïste.
Vous comprendrez donc rtès vite pourquoi ce bouquin m’a touchée ?
Le pitch ?
Une mère au foyer désoeuvrée se passionne petit à petit pour l’entraide.
Petit à petit, ce passe temps social devient un vrai sacerdoce et la nénetet se rerouve à laisser de côté sa vie de famille et tout le reste tout ca pour se lancer à 200 % dans son engagement.
On finit tout simplement par ne plus la reconnaître.
Elle aussi se perdra, à trop vouloir en faire.
Un livre aimé don, pas adoré. Conseillé aussi, fort, facile à lire, bourré d’émotion et « vrai vie » comme on aimerait en lire beaucoup plus souvent.
edition de l'olivier, 2007

le diable en personne, Robert Lalonde


Tout simplement genial.
On peut prendre peur, au début, à cause de cette construction atypique faite de projections dans le passé et d’aller-retours dans le présent.
Mais c’est savoureux.
On entre dans la vie d’une famille à l’instar de cet étranger qui y déboule, on ne sait quand d’on ne sait où. Il sera embauché pour les travaux aux champs et tombera amoureux du jeune fils de la famille avant de se marier à la fille qui est éprise de lui depuis le premier regard... Ajoutez à ça la jalousie maladive d’une cousine, presque jumelle de cette nana qui éprouve de l’amour pour elle, vous sombrez dans les histoires de famille les plus clauques, louches, à une époque où on n’en parlait pas.
S’en suivent les mariage, décès, retrouvailles. Les courriers s’échangent et on suit cette fresque dont on voudrait que jamais elle ne s’arrête tant on la lit avec passion.
Le seuil, 2001

le vieux qui lisait des romans d'amour, Luis Sepulveda



C’est un peu court, jeune homme !
C’est fluide, c’st simple, c’est beau. Sepulveda sait exprimer avec peu de mots mais tant de force l’amour, la tristesse, l’incompréhension... le mépris aussi.
Bien entendu, on en aurait voulu plus pourtant, ce viel homme, c’est parce que l’histoire est telle qu’il nous plait.
Il s’appelle Zntonio Jose Bolivar proano, ancien colon devenu amoureux de la forêt, il devient ami des indiens et des animaux avec le temps. Ce livre nous raconte sa vie, étalée sur plusieurs décennies, sa solutide, ses rêves simples. 
Les mots de Sepulveda s’enchaînent les uns aux autres, on ne voit pas passez le temps tellement ce court boquin est prenant.

Metailié, 1988


l'engrenage, Sartre


Tout simplement Sartre, tout simplement comme d’habitude.
Il est rare que l’auteur de L’existentialisme est un humanisme me déçoive.
L’engrenage, c’est une pièce de théâtre autour de la comédie du pouvoir ou comment un révolutionnaire, pétri de très nobles intentions et d’un grand sens collectif prend le pouvoir… pour finir par devenir un dictateur.
Pour Sartre, ce ne sont pas les gens qui changent. Ce ne sont pas non plus les idéaux qui se ternissent, c’est juste le pouvoir qui pourrit tout. Et quand la vie change, quand les chefs, généraux et ministres sont renouvelés et bien le pouvoir vient pourrir leur travail et leur vie de nouveau.
Triste constat écrit à la manière d’une pièce de théâtre.
On y voit les décors, les gens, le tribunal du peuple et surtout, l’écriture sous différents points de vue, à l’image d’un scénario de film.
Chapeau bas, l’artiste !
Gallimard, 1946

Oscar et la dame rose, Eric-Emmanuel Schmitt


tout simplement très drole !
on rit à toutes les pages et pourtant on y parle de mort, du cancer, de la vie à l'hopital, d'un enfant qui n'en n'a plus que pour quelques jours.
L'exercice de style est extra !
J'avais lu ce bouquin il y a quelques années, emprunté et rendu en retard à la médiathèque de Montpellier.
C'est doux, poétique, grave et drôle à la fois.

Eric-Emmanuel Schmitt
Albin Michel, 2002

Cabinet portrait, Jean Luc Benoziglio


Je l’ai enfin fini !
Et quelle réussite !
Jean-Luc Bénoziglio mêle avec un certain talent – ou un talent certain – culture gé, histoire, recherche de ses racines, paysages de guerre, maladie, huis clos et bouffées d’air pur. Le tout sur fond de vie quotidienne d’un quadra bien de notre époque en mal de fric et d’amour.

On passe du rire à la tristesse en quelques minutes, idem pour le détachement et la compassion.

L'auteur, Vincent Ravalec


Joli exercice de style que celui de Vincent Ravalec.
L’ex vainqueur du prix de Flore nous raconte son quotidien d’écrivain bien loin de l’angoisse de la page blanche et de « l’œuvre ». Il nous entraîne dans les soirées mondaines, sur les plateaux TV mais aussi dans des festivals littéraires bien pourris où il se retrouve logé dans une maison de retraite, aux confins des maisons d’édition et jusque dans les discussions entre auteurs toute plus médisants et nombrilistes les uns que les autres… Un vrai régal, très facile à lire.


Ed Le Dilettante
1995

Les intellectuels faussaires, Pascal Bniface


Je viens de terminer ce bouquin de Pascal Boniface.
Intéressant quand on a vécu plusieurs années à l’étranger et qu’on veut savoir qui devient qui sur la petite scène médiatique.
Dommage que le ton soit si pédant et mièvre.
L’idée de départ est bonne, remettre les points sur les i, mettre ces (pseudo)intellectuels face à leurs contradictions, nous apprendre que non, untel ou tel autre ne soutenaient pas les mêmes points de vue il y  quelques temps, etc…
C’est le style d’écriture, parfois revanchard, parfois empli de jalousie, qui vient tout gâcher et rendre ce bouquin quelque peu insipide.

JC GAWSEWITCH EDITEUR
(mai 2011)

lundi 21 novembre 2011

Journal d'un tueur sentimental, Luis Sepulveda



Luis Sepulveda tient le journal intime d’un tueur à gages blackboulé de Madrid à Istamboul en passant par Francfort à la poursuite d’une cible. Son esprit est aussi tortueux que son parcours puisqu’il viole la règle numéro des tueurs, ne pas tomber amoureux. Lui vit en couple. Seulement son amour le quitte et il y pense, il la pardonne et la trompe entre deux verres de gin… Il pense aussi à ses anciennes victimes en même temps que ce polar gentillet éveille notre curiosité.
Malgré une fin quelque peu convenue, ce polar qui se lit très vite mérite d’être ouvert.

Avant que le millenaire nous sépare, Montalban


Un petit livre pas dégueulasse bien que pas transcendant non plus...
Il faut dire que j'ai commencé par un des derniers livres de la série sur les Pepe Carvalho puisque l'auteur lui donne la mort dans ce bouquin.
Ecrit comme un monologue théâtral, le livre met donc en avant ce héro dans sa cuisine qui se révolte contre l'auteur, réfléchit sur le monde, la vie, les gens, la vie d'auteur, son personnage à travers les bouquins... on y voit aussi le travail de Montalban, sa manière de retravailer le personnage au fil des histoires, lui faire faire des rencontres filées, etc...
Intéressant, donc, si vous vous intéressez à l'écriture.


Christian Bourgois Editeur
1999

Une sale histoire, Luis Sepulveda


"Une sale histoire" est une suite de billets d’humeur qui couvre la période janvier 2002-janvier 2004. Un passage au crible de cette époque trouble où l’on a vu justifier l’injustifiable, où la mollesse des nations a permis à un texan non-élu de mettre une partie de la planète à feu et à sang en toute "légitimité victimaire".
Ca, c’est de Sepulveda et pour vous mettre dans l’ambiance.
Son histoire, ses engagements, ses attaches, ses amitiés, ses chagrins liés à la politique ou à la mort de ses amis, comme Montalban, on retrouve un peu tout ce qui fait Sepulveda dans ce bouquin. Mieux, il arrive à décrire avec humour certaines scènes qui ont marqué la géopolitique récente comme par exemple, la manière dont été accueillis les Espagnols, et expulsés rapidement, lors du G8 de Gênes…
Et tout ça sous forme de petits billets notés dans un carnet Moleskine.
Ne vous fiez pas au titre, c’est tout bonnement un exercice de style époustouflant ! Je suis tombée dessus par hasard en cherchant Selby et je suis bien contente du voyage !

Lunar Park, Bret Easton Ellis


Ca y est, encore une claque ! Même dans 30 ans, je n’écrirai pas comme ça !
Lunar Park est tout simplement prenant, passionnant. Ellis est un précurseur puisque, en 2005, il se lance dans l’auto-fiction… et avec succès ! . Salué par la critique, il a été élu meilleur roman de l'année 2005 par la rédaction du magazine Lire.
Il commence comme une autobiographie toute simple où l’auteur nous raconte son adolescence alors que le succès lui tombait dessus.
Ses amis de fac découvrent des drogues ou sortent avec des filles, lui a déjà un appartement gigantesque et y donne des fêtes non stop entouré de stars : des soirées de débauche à la « sex, drugs and Rock’n’Roll. » Il en tombe quelques une au passage. On retrouve ici l’esprit d’American Psycho, les lieux qu’il faisait fréquenter à Patrick Bateman à l’instar du Nell’s, l’immeuble habité par Tom Cruise et tout l’univers ses nouveaux riches américains de la fin des années 1980.

Puis Ellis se présente comme celui qui construit une famille. Au bord du gouffre, il rejoint son ex avec qui il a eu un enfant âgé de 11 ans… et c’est là que els ennuis commencent !
Disparitions d’enfants dans le quartier, phénomène paranormaux dans sa maison, Il croit au fantôme de son père puis à l’incarnation en chair et en os de Patrick Bateman.
Chaque chapitre, écrit à la manière d’un journal, est truffé de rebondissements mais aussi de questions. Plus on avance dans l’histoire et plus la conclusion a l’air floue. Du coup, on a envie de tout sauf de le lâcher !
Il sombre aussi peu à peu dans l’alcool et la drogue. Chez le lecteur, les questions fusent. Est-ce lui qui commet tous ces meurtres sous l’emprise de psychotropes ? La réincarnation est-elle bien réelle ? Va-t-il sauver son fils ?
Au delà du thriller haletant, Lunar Park est aussi un vrai bouquin de dénonciation sociale face aux pratiques des néo-bourgeois, voire de la société américaine en général.
Les enfants y sont gavés de cachets pour les rendre plus performants, moins dépressifs et les RDV chez le médecin et la prise en charge par les nounous remplacent les sorties familiales. Les barres de céréales allégées remplacent les soupes de légume. Les écoles privées veulent fabriquer des mômes au cerveau décuplé et de très loin en avance sur la génération antérieure. Les couples habitent de jolies maisons avec piscine mais chacun regarde chez l’autre, ou du moins a la possibilité de le faire.
C’est une famille américaine de base dans cette Amérique de la consommation, cf. la scène du cinéma ou celle de la voiture, que Bret Easton Ellis nous dépeint dans Lunar Park, un thriller qui prend aux tripes.

Robert Laffont
2005

dimanche 10 juillet 2011

Mortelle est la nuit, Isaac Asimov

Cet espèce de mini polar est assez bien ficelé autour du transfert de masse, de l’aéronautique et de la science en général, toutefois, j’aurais aimé plus de description des personnages. On ne les voit pas, on ne les entend pas, mis à part le scientifique qui aide à dénouer les fils de l’intrigue. Ca aurait ppu être super… dommage.
Folio, 
1956

Nous n'avons jamais lu le Coran, Youssef Seddik

Accroche toi, lecteur, si jamais tu voudrais le terminer. Ce très intéressant essai tente de noux expliquer en quoi la pensée e la Grèce antique aurait inspiré le Coran.
Il nous explique certains passages, en cite d’autres, références à l’appui, et revient longuement sur le rapport entre le passage du savoir oral au savoir écrit, la place de la religion Chrétienne aussi, les ponts qui peuvent être faits entre celle-ci et la religion musulmane.
Enfin, vient de poser le problème du dogme, conséquence de la sanctification de l’écrit qui ne permettrait plus de remise en question.
C'est riche, intéressant, passionnant même mais peu accessible en terme de style d'écriture.


Eds de l'Aube
2004

jeudi 9 juin 2011

Les anges n'ont rien dans les poches, Dan Fante


Les anges n’ont rien dans les poches est un « road book »qui nous fait partager quelques jours de la vie de l’auteur, Dan Fante, alias Bruno Dante puisqu’il s’agit d’un roman autobiographique.
Dan Fante reprend les vieilles combines de papa qui lui, s’appelait Bandini dans ses livres autobiographiques Demande à la poussière, par exemple, avant d’écrire Pleins de vie où le personnage porte ouvertement son nom.
Dans Les anges… Bruno l’alter-égo, fils d’un certain John Dante, se retrouve se retrouve au bord du lit de mort de son père au sortir d’une cure de désintoxication.
Puis il prend la route et ce long chemin se place en parallèle des idées tortueuses qui ne cessent de tourner dans sa tête. Dante n’accepte pas la mort de son père. Auteur de poèmes, il a délaissé l’écriture pour consacrer sa vie à la boisson. C’est un roman complexe où l’homme avoue sans tabou ses faiblesses et nous raconte comment il les cache dans la vie de tous les jours. Comment il s’autodétruit aussi, ais toujours avec lucidité et autodérision.
Ce livre, d’est aussi l’aveu de certains complexes face à un père, écrivain à succès qu’il ne sera jamais.
Ce livre mélange cynisme et tendresse. On finit même par s’attacher à cet homme, si répugnant soit-il. Il fit par faire son deuil en s’attachant à un vieux chien boiteux, malade et moche qu’il regarde mourir sans trop savoir quoi faire.
Dan Fante écrit bien, contrairement à ce qu’il peut en penser. Il touche au cœur avec des mots simples, des scènes drôles, parfois caustiques ou cruelles.
Pour ceux qui ont lu Pleins de vie de John Fante, la boucle est bouclée. D’ailleurs je conseille de le lire en amont du road-book de Dan Fante.
On retrouve le père sur son lit de mort et on nous y conte sa vie de nouveau riche peu à peu happé par la facilité d’écrire pour le cinéma, l’argent et la boisson.
On suit aussi la mère, l’ex femme enceinte dePleins… , on y apprend qu’elle a eu deux autres enfants et que le fameux Dan est le bébé qui naît à la fin du livre. Celle qui se convertit en pleine grossesse est toujours une fervente catholique.
A lire à la suite, donc.
Robert Laffont
1994

jeudi 26 mai 2011

Pleins de vie, John Fante


Ah ben voila, une lecture qu’elle est bonne !!!
Rien à dire, rien à redire, surtout.
« Pleins de vie » de John Fante est tout bonnement extra.
Un livre qui commence par "c'était une grande maison parce que nous étions des gens avec de grands projets" ne peut foncièrement pas être mauvais... c'est tellement simple et limpide, facile à lire.
Ce bouquin raconte quelques semaines dans la vie d’une famille : un homme, une femme, un bébé à naître et un grand père un peu ours ais pas méchant pour deux sous.
C’est, pour moi, un roman sociologique, voire sociétal, tant il représente la vie d’une génération. Fante dresse le portrait d'une époque : celle où les enfants d'ouvriers, de paysans, etc... ont réussi. Celle de l'argent (un peu plus) facile et de la relance de la société de consommation... d'où les incompréhensions et les dialogues de sourds "père-fils" qui sont chacun dans le vrai mais par rapport à un mode de vie bien précis. Il y a un côté sociologique là dedans.
Idem pour la famille catho s'opposant au contrôle des naissances grâce à la science.
Je me suis aussi délecté de lire les passages sur la grossesse. Aujourd'hui aucun éditeur ne publierai un bouquin où la femme enceinte boit du martini et fume, peu importe le talent de l'auteur !... Mis à part si elle est vue comme un personnage négatif (ça en rajouterait une couche) ou si elle décède (ça ait bien 'il faut respecter les indications, le tabac tue..."). Dans les années 1980, on s’autorisait ce genre de dérapages.
Ce personnage est un peu la clé de voûte du bouquin. Tantôt chouchoutée, tantôt femme forte qui se lance dans la taille de la pierre et la confection du mortier, tantôt drôle, tantôt triste et malheureuse… le personnage de la femme, bien que n’étant pas le principal, apporte à chaque page une touche différente.
Je suis 100% conquise !
Christian Bourgois Editeur
1988

lundi 23 mai 2011

american psyco, Bret Easton Ellis


Totalement déjanté !!!
Patrick Bateman, un jeune golden boy se transforme en tueur sanguinaie, voire canibale, la nuit.
Rien à voir, pourtant, avec Dr Jeckil et Mr Hilde !
Là, l'histoire onte crescendo. Autour d'une satire de la société de consommation et de la société du "tout pour l'image", Ellis dépeint la mort avec humour et nous présente, dans les années 1990, la société américaine d'aujourd'hui.
L'anticipation sociale est à son comble au pays de l'argent roi.
A côté de ça, c'est drôle, c'est bien écrit et... tellement vrai !

1992

viens là que je te tue ma belle, Boris Bergmann


Sympa, facile à lire...
On se retrouve plongé dans l'adolescence à travers le personnage principal qui vit ses premières fois : premières cuites, premières filles, premières nuits dans la rue, sentiment de toute puissance, phénomène de bande et premières conneries. Le tout écrit dans une sorte de journal intime.
Premier chagrin d'amour aussi, premier crime tout court, puis un second... le tout au son de plus ou moins vieux rocks...
Le bouquin se lit en quelques heures mais le texte reste fascinant tant il est criant de vérité tant dans le style d'écriture, les mots utilisés, les lieux, les modes de vie, le quotidien.

Ed. Scali
2007

La mère horizontale, Carole Zalberg


Quatre femmes.
Quarte femmes dont les histoires suivent le cours de l’Histoire.
Une mère d’avant-guerre engendre une trentenaire futile soixante-huitarde mariée qui quitte mari et enfants dès que le premier venu pointe le bout de son nez pour partir vivre de libertinages et devenir, au final, une bobo riche des beaux quartiers de Paris.
Trois gosses d’un premier lit et parmi eux, Sabine, l’aînée. Celle qui élèvera ses frères et sœurs, celle qui vivra avec de grands yeux d’ados les changements des années 1970, celle jouera avec les hommes jusqu’à l’overdose simplement pour faire concurrence à sa propre mère… jusqu’à rencontrer le bon sur un coup de tête.
Ils auront une enfant, la narratrice, qu’elle élèvera de manière fusionnelle, comme si elle n’avait jamais coupé le cordon.
Elle l’élèvera mais la voir grandir et s’éloigner peu à peu intellectuellement sera comme un désastre alors elle retouchera à la boisson et aux drogues de sa jeunesse.
Puis l’enfant grandira et racontera cette histoire, que l’on découvre travers ses yeux de mère angoissée, puisque la même, 20 ans après, à l’heure o elle raconte cette histoire de famille qui a pour décor l’Histoire avec un grand H et ses changements, est enceinte.
Enceinte avec la peur de finalement appartenir à celle lignée de femme qui, par envie de trop en faire, de faire trop bien, ou de ne rien faire du tout, n’ont jamais réussi à être des mères sentimentalement parlant.
C’est simple, bien écrit, entraînant et on a envie de rouvrir ce livre dès que l’on a cinq minutes tant il est captivant.

Albin Michel
2007

Total chaos, Luc Fivet


Chouette !
Le roman d'anticipation me surprend de jour en jour !
Fivet nous projette dans un univers qui pourrait être celui que nous conaîtront dn
ans très peu de temps. Un ministre omniprésent, fana du tout sécuritaire, une révolte de marxistes animée par des consommateurs, vendus au grand monde du profit et cons tout court, un patron de presse ami omniprésent du ministre de la sécurité collective, une enquête de police qui se transforme en enquête journaliste... 
Luc Fivet arrive à mélanger des éléments de notre vie de tous les jours en imaginant un futur que nous pourrions vivre mélangés aux travers de la société actuelle...

fayard
2007

serpents et piercings, Hitomi Kanehara


Hitomi Kanehara, un ovni venu tout droit de l'Asie.
Née en 83, elle signe ici son premier roman... avec brio !
Même si son récit manque parfois un peu de liant, génération zapping oblige, celle que l'on présente déjà comme la nouvelle enfant terrible de la littérature, nous entraîne dans une adolescence noire.
Noire comme l'encre à tatouer, noire comme la vie des punks et SM qu'elle fréquente, noire comme sa déprime qui se transforme en auto-mutilation... le tout lorgné par un oeil malicieux à travers un trou de souris.
J'espère bientôt lire avec dellectation ses prochains ouvrages.

Grasset
2006

La fille du boucher, Linda Barry


Complètement barré, déglingué, syphoné... ça part dnas tous les sens et tant mieux puisque ce roman songulier ne ressemble à aucun autre.
C'est LE livre dont les alcolos, les drogués, les cul-terreux et les dépressifs sont les héros... LE livre dont le personnage principal, une adolescente moche, vit dans une maison crade, sur une route crade avec une mère sadique et une petite soeur égoïste.
L'exercice de style de Lynda Barry, pour la première fois traduite en français, est tout simplement bluffant !
violents, noirs, pourris par la perversion, les personnages nous entraînent "on the road again", une bouteille à la main et le pied au plancher. Mais ce monde glauque est tout simplement la réalité entre rebellion, malheur et tentation du suicide.
Des phrases courtes comme je les aime, des cris, un style inspiré par la BD, la littérature américaine nous livre un nouvel auteur de talent qui, par ce procédé stylistique, colle tout à fait au récit.
Lyna Barry mérite largement son 10/10 et je pense sauter sur son prochain opus !

Ed. Panama
2007

Les chemins de Damas, Pierre Bordage


Déçue par la fin, flûte !
Et si ça pêtait ?
S'il y avait un gros mouvement international anti-Libéral, on serait pas loin d'avoir un avenir proche de cette histoire.
Les repères géopolitiques sont contemporains ( Europe, France, Chine, Inde, Amérique ) et les A320 volent encore. Mais l'Etat providence si cher aux Français a été démantelé devant le libéralisme triomphant de la loi du plus fort : les gens ne sont plus que des pions interchangeables du jour au lendemain, et l'auteur ponctue cet univers avec quelques remarques toujours d'actualité.

Dans ce contexte de chômage galopant et de montée intégriste ( évangéliste notamment ), c'est chacun pour soi : on se berce d'illusions, les assassinats et les trafics d'organes ont le vent en poupe. C'est dans ce cadre peu réjouissant que Pierre Bordage décrit les affres et pensées de ces victimes sur le sujet…

sorti en 2005

Sang Sang, Alessandro Baicco


Essai transformé !
Je vous parle ici de la seconde fois où je lis du Baricco. Un petit livre qui se lit très vite parce qu'écrit très simplement.
On y parle de guerre, d'effroi, de vengeances et au milieu de tout ça, une petite fille. On dirait presque du Gavala tant l'histoire,conçue en deux parties, est à la fois simple dans la formulation et très compexe quant au passé et à l'histoire des personnages.
C'est court, violent, et ce petit bouquin semble avoir été écrit d'un trait. Les silenes pèsent très lourd, Baroco s'en fait d'ailleurs une spécialité si on compare ce bouquin à Soie.
Ce document est tout simplement un essai sur la folie des hommes et l'escalade de la violence On en vient à croire que tuer offre toujours une raison de tuer.


samedi 21 mai 2011

L'homme qui voulait vivre sa vie, Douglas Kennedy



Voila peu de temps que je m'intéresse à la littérature américaine. Après quelques déception, je suis tombée sur ce bouquin un peu par hazard... et ça a fait splash !
Même si un seul livre ne permet pas de juger son auteur ,Douglas Kennedy, il aide à se fare une idée sur le style de l'auteur... idéal pour un débutant en littérature américaine et un plaisir pour qui s'y connait tant l'intrigue est intéressante.
On y découvre un héros auquel on s'attache vraiment qui change de vie du jour au lendemain suite à un coup de folie meurtrier.
Adieu, l'avocat trentenaire d'un des plus grands cabinets de Wall Street, adieu le super salaire.
Il quitte femme et enfant et devient grand reporter un peu par hazard. Il se rend compte qu'il marche sur les traces d'un rêve de gosse jamais réalisé.
Je suis tout simplement fan !

2005

Je voudrais que quelqu'un m'attende quelquepart, Anna Gavalda


C'est avec ce reccueil de 12 nouvelles que j'ai découvert cet auteur qu'est Anna Gavalda.
J'ai biensûr dévoré "Ensemble c'est tout" et j'avais même rencontré Gavalda à Montpellier lors de sa sortie.
La nénette fait un gros boulot de préparation avant l'écriture de ses bouquins. Pour "Ensemble..." elle avait fait des stages en restauration, histoire de mieux retranscrire la vie en cuisine et les détails de la décoration d'assiètes aux tours de mains des chefs.
Pour en revenir à "Je voudrais...", je dirais qu'il s'agit d'une succession de nouvelles parfois drôles, parfois glauques, parfois fleur bleue et aucune ne nous laisse dans l'indiférence.
Toutes prospectent la région du coeur et ses environs. Les histoires sont simples, très accessibles, mais les personnages ont tous un vécu, un passé, une histoire. Pour chacun d'eux, un travail minutieux de recherche semble être fait en amont.

J'ai aussi lu "Je l'aimais", une longue nouvelle sous forme de portraits croisés. Deux soeurs, deux femmes trompées, deux personnes qui ont décidé de prendre des chemins diférents. L'une accepte, l'autre se sépare... tout ça sous le nez d'un père Vieille France qui ne comprend pas grand chose à la vie des couples d'aujourd'hui, encore moins à la souffrance de ses deux filles.
Il FAUT DE TOUTE URGENCE lire Anna Gavalda parce que c'est bien, parce que c'est simple et à mettre entre toutes les mains.

Le dilettante
1999

mardi 17 mai 2011

Windows of the world, Frédéric Begbeider


Je vous l'accorde, 99 Francs, on a tous craqué.
Oui, l'inventaire, les nouvelles et les autres bouquins du même auteur sont à tomber...
Mais celui là, c'est une petite perle !
Une perle parce qu'on rit, une perle parce qu'on pleure, une perle parce que Begbeider nous balade tout le long dse ce bouquin d'un sentiment à un autre en même temps que l'on gravit les étages du world trade center avec un groupe de personnes coincées en plein attentat du 11 septembre... que l'on vit minute par minutes à travers de très courts épsodes écrits comme des nouvelles.
Et puis il y a ce môme. Celui qui croit que son père  à de super pouvoirs pour sortir tout le monde de là vivant... craquant.
Ce livre, c'est aussi une confession où l'auteur ne manque jamais d'émotion ni d'autodérision puisque es épisodes sont entrecoupés de passages de sa vie et de cogitations toutes personnelles.

Gallimard
2003

Soie, Alessanro Baricco



Vers 1860, pour sauver tout un village qui ne vit qu'à travers l'élevages de vers à soie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c’est le choc de deux mondes. Chaque chapitre est écrit comme une petite nouvelle de deux ou trois pages, jamais plus.
Et l'on fait avec lui, la route de la soie à travers les paysages, on prend le bateau, le cheval et on arrive à destination avant de jouer les contrebandiers de nuit.
Ce livre est aussi enpreint de poésie japonaise qui constitue un peu le fil rouge de Soie.
Parfois rien, sauf le temps qui passe.
Soie, publié en Italie en 1996, est devenu en quelques mois un roman culte.

chez Gallimard
2001