dimanche 15 janvier 2012

La fabrique du crétin, Brighelli Jean-Paul


Jean Paul Brighelli a tout compris ! On se demande pourquoi il n’est pas ministre au président, tant il est éclairé et brillant…

Trêve de plaisanteries.
Dans ce bouquin, il fait le tour de ce qui, selon lui, va de traviole à l’école et je suis plutôt d’accord avec lui, notamment sur la baisse générale du niveau des diplômes et l’abrutissement des masses. Idem pour l’apprentissage de la lecture qui devient horriblement ridicule, pour le non redoublement en cas de problème, qui cause de graves problèmes.
D’accord aussi, sur la formation des enseignants qui n’est pas adaptée aux écoliers et lycéens actuels.
Alors oui, avant c’était mieux, mais avant les élèves étaient différents.
Au lieu de changer les choses en s’adaptant à la vie d’aujourd’hui, il veut simplement revenir au bon vieux temps sans se poser de questions et c’est dommage.
Et s’il ne parlait que de l’école ! Non, malheureusement, il nous parle aussi d’Europe, de politique, de lois, et le tout d’une manière très hautaine et pédante. Alors qu’il est très bon sur l’école, quand il reste dans son domaine.
Un livre à lire, donc, parce qu’il fait s’interroger sur la base de notre société qui est le socle commun de l’éducation, mais à lire avec un peu de distance vis-à-vis de l’auteur.

lundi 5 décembre 2011

L'appel de l'huitre, Pascal Dessaint


Qu’est-ce qu’on s’emmerde !
Bon, si c’était bien écrit, ça sauverait les meubles, mais même pas. C’est simple, mièvre, trop léger, avec des gens qui chassent les guêpes, observent les papillons et se disent que oh, c’est beau la nature, et c’est vivant.
Rien de plus.
L’appel de l’huître, c’est un peu comme un album de Laurent Voulzy, en fait.

ed Rivages, mars 2009

samedi 26 novembre 2011

la part de l'autre, Eric Emmanuel Schmitt



Et si Adolf avait été accepté aux Beaux-Arts ?
C’est la question que l’auteur s’est posé. So il n’avait pas essuyé un refus, sa vie aurait-elle été la même ?
Notre vie, celle des européens aurait-elle connue une guerre ?
C’est avec brio qu’il brosse deux portraits croisés. Celui d’Hitler en s’inspitant d’archives et celui d’Adolf H., jeune peintre talentueux qui finira pas enseigner l’art... les deux feront la guerre de 1914, le premier en sortira comme dans les livres d’histoire, le segond idéaliste puis amoureux.
Il FAUT lire ce bouquin, bien écrit malgré quelques (très petites) longueurs.
C’est fou de vérité et percutant à la fois.

A l'abri de rien, Olivier Adam



Malgré une fin qui part un peu en sucette, ce livre qui a obtenu le prix France Télévision en 2007, dépeint vec brio la vie des ces associatifs qui se battent au quotidien pour aider leurs semblables dans une France qui devient de plus en plus égoïste.
Vous comprendrez donc rtès vite pourquoi ce bouquin m’a touchée ?
Le pitch ?
Une mère au foyer désoeuvrée se passionne petit à petit pour l’entraide.
Petit à petit, ce passe temps social devient un vrai sacerdoce et la nénetet se rerouve à laisser de côté sa vie de famille et tout le reste tout ca pour se lancer à 200 % dans son engagement.
On finit tout simplement par ne plus la reconnaître.
Elle aussi se perdra, à trop vouloir en faire.
Un livre aimé don, pas adoré. Conseillé aussi, fort, facile à lire, bourré d’émotion et « vrai vie » comme on aimerait en lire beaucoup plus souvent.
edition de l'olivier, 2007

le diable en personne, Robert Lalonde


Tout simplement genial.
On peut prendre peur, au début, à cause de cette construction atypique faite de projections dans le passé et d’aller-retours dans le présent.
Mais c’est savoureux.
On entre dans la vie d’une famille à l’instar de cet étranger qui y déboule, on ne sait quand d’on ne sait où. Il sera embauché pour les travaux aux champs et tombera amoureux du jeune fils de la famille avant de se marier à la fille qui est éprise de lui depuis le premier regard... Ajoutez à ça la jalousie maladive d’une cousine, presque jumelle de cette nana qui éprouve de l’amour pour elle, vous sombrez dans les histoires de famille les plus clauques, louches, à une époque où on n’en parlait pas.
S’en suivent les mariage, décès, retrouvailles. Les courriers s’échangent et on suit cette fresque dont on voudrait que jamais elle ne s’arrête tant on la lit avec passion.
Le seuil, 2001

le vieux qui lisait des romans d'amour, Luis Sepulveda



C’est un peu court, jeune homme !
C’est fluide, c’st simple, c’est beau. Sepulveda sait exprimer avec peu de mots mais tant de force l’amour, la tristesse, l’incompréhension... le mépris aussi.
Bien entendu, on en aurait voulu plus pourtant, ce viel homme, c’est parce que l’histoire est telle qu’il nous plait.
Il s’appelle Zntonio Jose Bolivar proano, ancien colon devenu amoureux de la forêt, il devient ami des indiens et des animaux avec le temps. Ce livre nous raconte sa vie, étalée sur plusieurs décennies, sa solutide, ses rêves simples. 
Les mots de Sepulveda s’enchaînent les uns aux autres, on ne voit pas passez le temps tellement ce court boquin est prenant.

Metailié, 1988


l'engrenage, Sartre


Tout simplement Sartre, tout simplement comme d’habitude.
Il est rare que l’auteur de L’existentialisme est un humanisme me déçoive.
L’engrenage, c’est une pièce de théâtre autour de la comédie du pouvoir ou comment un révolutionnaire, pétri de très nobles intentions et d’un grand sens collectif prend le pouvoir… pour finir par devenir un dictateur.
Pour Sartre, ce ne sont pas les gens qui changent. Ce ne sont pas non plus les idéaux qui se ternissent, c’est juste le pouvoir qui pourrit tout. Et quand la vie change, quand les chefs, généraux et ministres sont renouvelés et bien le pouvoir vient pourrir leur travail et leur vie de nouveau.
Triste constat écrit à la manière d’une pièce de théâtre.
On y voit les décors, les gens, le tribunal du peuple et surtout, l’écriture sous différents points de vue, à l’image d’un scénario de film.
Chapeau bas, l’artiste !
Gallimard, 1946